Le lama de Troie

Radiothérapie ultra ciblée - cancer du sein HER2+ avec métastases cérébrales (et second produit candidat visant notamment cancer de la prostate + cancer du pancréas)

Début du projet 2015 Somme allouée 481 000,00 €

Precirix (auparavant Camel-IDS) est une biotech localisée à Jette (B) née en 2014 dans le giron de la VUB (Vrije Universiteit Brussel). Elle développe et fabrique des produits radiopharmaceutiques de précision, basés sur des anticorps dérivés des lamas, qui amènent des isotopes radioactifs aux cellules cancéreuses de façon très ciblée.

Une étude clinique de Phase I/II est en cours, notamment pour traiter les cancers du sein HER2+ avec métastases cérébrales.

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Dès 2015, la Fondation Fournier-Majoie et trois Business Angels belges ont œuvré, en étroite collaboration avec la VUB et le porteur du projet, le Professeur Tony Lahoutte, pour mener avec succès les étapes du développement de la société et de leur produit phare, le CAM-H2.

La Fondation Fournier-Majoie a alloué 481.000 EUR à ce projet.

 

La radiothérapie ciblée, comment ça fonctionne ?

Comme chaque cellule, les cellules cancéreuses fabriquent des protéines générant certaines actions (se diviser pour grandir, créer de nouveaux vaisseaux sanguins, bloquer la mort programmée de la cellule). A la surface des cellules cancéreuses, ces protéines forment des récepteurs spécifiques qui varient selon le type de cancer et sont présents en plus ou moins grande quantité.

Dans la radiothérapie ciblée, les nano-anticorps transportent une charge radioactive (iode, radium, lutécium, …) et agissent comme une tête chercheuse ciblant un récepteur particulier. Une fois trouvé, ils s’y accrochent, irradient la cellule et détruisent son ADN.

 

Petit mais ultra rapide

10x plus petits que les anticorps conventionnels, la très petite taille des nano-anticorps (sur 1 mm, on place 1 million de nano-anticorps !) présente une série d’avantages :

  • Ils circulent très rapidement dans le corps. Quelques minutes après l’injection, ils atteignent déjà leur cible et s’ils ne trouvent rien, ils sont éliminés en quelques heures par les reins,
  • Ils peuvent s’accrocher à de toutes petites cellules cancéreuses difficilement détectables,
  • La charge radioactive qu’ils peuvent transporter est par conséquent très petite aussi mais suffisamment importante pour détruire les cellules cancéreuses.

 

Petit mais costaud

Les nano-anticorps dérivés de lamas sont très stables et robustes, ils ne perdent pas leur chargement en cours d’acheminement vers les cellules ciblées. De plus, leur forme particulière leur permet de s’accrocher très fermement à la cellule cancéreuse. En se fixant ainsi, ils permettent à l’agent radioactif de faire son travail de façon très localisée et de détruire la cellule ciblée.

 

Un grand espoir contre les métastases cérébrales

Un autre avantage substantiel lié à sa taille est sa capacité à atteindre des cellules cancéreuses qui seraient arrivées dans le cerveau pour s’y développer. Il faut savoir que la très grande majorité des molécules thérapeutiques ne passe pas la barrière naturelle hémato-encéphalique qui protège le cerveau des substances indésirables circulant dans le sang. Par contre, les nano-anticorps de Precirix y parviennent et peuvent cibler ces cellules.

 

Théranostique = associer diagnostic et thérapie

Les nano-anticorps de Precirix ont aussi une application théranostique : ils peuvent combiner le diagnostic dans un premier temps et la thérapie dans la foulée.
Pour la partie diagnostique, on injecte une petite quantité de nano-anticorps chargés d’une petite quantité d’éléments radioactifs qui seront suivis et détectés par imagerie. La présence des cellules cancéreuses est ainsi cartographiée.
On constate tout de suite si les éléments radioactifs restent accrochés à un endroit (la surface des cellules cancéreuses) ou circulent sans s’arrêter et sont éliminés par les reins. En confirmant ainsi la présence de cellules cancéreuses avec les récepteurs ciblés, on peut injecter une charge radioactive plus importante de nano-anticorps radioactifs qui vont alors détruire les cellules visées.

 

Un premier produit-candidat prometteur : CAM-H2

Le CAM-H2 a été conçu pour viser les cellules cancéreuses surexprimant les récepteurs HER2 (certains cancers du sein et gastro-oesophagien). Les résultats encourageants des tests précliniques ont amené son développement en phase clinique I/II à l’échelle internationale.

 

Une plateforme de production

A côté du CAM-H2, Precirix a identifié de multiples cibles (divers récepteurs, plusieurs portes d’entrée), différents isotopes (chargements radioactifs) et aussi une série d’applications.

 

Les prochaines phases

Pour mener à bien les phases de développement sur plusieurs produits, Precirix est parvenu en 2017 à réaliser une des plus importantes levées de fonds de série A en Belgique, levant 30 millions EUR.

En mars 2022, une nouvelle récolte de fonds de série B a abouti et a permis de récolter 80 millions EUR. Ces moyens permettront de continuer le développement clinique de Phase II ainsi que le développement de nouveaux Lamas de Troie prometteurs.

 

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